Un peu d'histoire

À l'écoute du mot "mosaïque", beaucoup ont en tête quelques souvenirs touristiques d'Italie (Ravenne, Pompéi, Florence...) ou d'autres pays du pourtour méditerranéen. Trois millénaires après leur création, des œuvres picturales des premiers siècles de notre ère y subsistent, souvent en bon état. Des sols, des fresques, des tableaux dont le secret de longévité réside dans le choix des matériaux à partir desquels ils furent réalisés.
Des galets, puis des petits cubes de pâte de verre, d'émaux, de pierres de couleurs... dont la nature et le mode de fixation permettent de distinguer la mosaïque murale de celle dite de pavement, souvent plus ancienne.

Des dates pas toujours précises

L'origine de cette technique picturale n'est pas à chercher aussi loin que les manifestations d'art qui s'exprimaient sur les parois des grottes de Lascaux, voici environ 13 000 ans, où l'on trouve déjà une première utilisation des oxydes minéraux de fer ou de manganèse.
Si l'age d'or de la mosaïque est sans conteste la période de civilisation gréco-romaine, se prolongeant au-delà des premiers siècles de notre ère, les premières manifestations font objet de débats.
La plus ancienne mosaïque de galets (pavement) serait celle retrouvée à Gordion, ancienne capitale de la Phrygie (Asie Mineure), voici près de 2800 ans. Deux siècles plus tard, on en trouve en Grèce continentale, d'où la mosaïque se répand vers la Crète, la Sicile, l'Egypte...
Cette technique d'assemblage de galets culmina vers -300 avec les mosaïques de Pella, ancienne capitale du royaume grec de Macédoine, en apogée sous Alexandre le Grand, aujourd'hui à l'état de vestiges et objet de fouilles archéologiques.

 

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